Je suis vieux mais j’ai quand même un copain lycéen à Paris. Je l’ai rencontré un Quatorze Juillet justement, en Californie où je vis depuis déjà longtemps. Ugo a quinze ou seize ans. Il me dit par courriel qu’il lit Bakounine et Kropotkine. Cela me fait plaisir à deux titres. D’abord, cela signifie qu’il a échappé à la malédiction du relent de totalitarisme collectiviste qui habite toujours de nombreux Français comme une croûte en Octobre colle encore aux lèvres des revenus de la colonie de vacances du mois d’Août.
La deuxième raison de ma réjouissance c’est que de telles lectures ne peuvent qu’allonger l’aune à laquelle Ugo mesurera la liberté. (J’allais dire la “liberté individuelle” mais, il n’y en a pas d’autre, c’est une mauvaise manie verbale.) Il me semble en effet que quand on vit dans le brouillard d’une societe étatique comme la France il doit être difficile seulement de reconnaitre le simple fait de liberté. Dans une telle société, on doit être menéinconsciemment à une mesure de la libertéétriquée pour la simple raison que les nombreux “droits” des autres ne peuvent que limiter naturellement, automatiquement les siens propres.
L’un de ces soi-disant droits est le droit de vivre correctement sans avoir jamais às’efforcer, c’est-à-dire aux crochets d’Ugo et d’autres qui ne rechignent pas à travailler ou àinventer.
Mais, je souhaiterais qu’Ugo complète sonéducation d’une manière spécifique. Il n’y a pas de vraie liberté là oú l’existence même dépend du bon vouloir d’un seul employeur, soit-il une grosse entreprise minière (comme dans Zola) ou l’Etat lui-même, ou encore, une entreprise formellement de statut privé mais menottée pas la réglementation.
En fin de compte, la liberté est garantiee par la possibilité d’entrer librement dans des contrats entre égaux. Pour ce faire, il faut commencer par comprendre ce qu’est un marché. Or, mon observation des media français et mes conversations assez fréquentes avec des membres de la classe hexagonale instruite me font soupçonner qu’il est pratiquement impossible à un jeune Français d’aujourd’hui de se familiariser avec le concept de marché àtravers une éducation normale.
Je prescrirais donc bien à Ugo le grand document d’origine: La Richesse des nations,du philosophe moral Adam Smith mais je crains qu’un ouvrage publié en 1776 lui soit un peu rebuttant par son language. Je lui préconise, à la place, de lire n’importe quoi de l’économiste Autrichien et lauréat du Nobel (1976), Friedrich Hayek. .Cela pourrait etre La Route de la servitude ou presque n’importe quoi. (“La Route….” est le leivre que tous les totalitarismes on hait et interdit.) Ceci, après, peut-être, une courte introduction par le Français Fréderic Bastiat (que les idéologues bêtes et méchants ont réussi à pratiquementéliminer des programmes scolaires français.)
Bien sur, j’attends qu’en retour, Ugo m’envoie ses propres conseils de lecture, qu’il contribueà m’ éviter d’être trop ringard, par exemple.
[Editor’s note: this essay first appeared on Dr. Delacroix’s blog, Facts Matter, on January 7 2013]
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