Selon ce que j’ai entendu à la télé française pendant la campagne, les Francais ont souvent du mal à comprendre le sytème électoral américain. Celui-ci est, à vrai dire, assez peu accessible à l’intuition.

Voici une précision sur l’élection présidentielles de 2012 qui aura échappé, je crois, à tous les commentateurs Francais. Obama l’a emporté en Floride, après un comptage épuisant, par 50% contre 49,15% seulement. Au plan national, Obama a gagné les élections de façon décisive avec 332 voix de grands électeurs contre 206. Cependant le proche examen du vote populaire impose une interprétation divergente du mandat que lui aura octroyé cette élection.

Un court article du Wall Street Journal du 14/11/12 fait observer qu’il aurait suffit de 333.000 votes supplémentaires pour Romney, répartis sur seulement trois états, pour que ce dernier l’emporte. Ceci pour un total de suffrages exprimés dépassant 120.000.000 (cent vingt millions), ou donc une proportion comme ceci: 333/120.000.

Je répète qu’Obama a indubitablement gagné. Cependant, il n’est pas possible de considérer sa victoire comme écrasante.

Ce fait explique en partie pourquoi beaucoup des conservateurs défaits par cette élection, moi y-compris, se prononcent déjà pour que le Parti Républicain se serve de sa majorité à la Chambre des Représentants pour faire de l’obstructionisme vis-à-vis des politiques fiscales à venir du président re-élu.

[Editor’s note: this essay first appeared on Dr. Delacroix’s blog, Facts Matter, on November 14th 2012]